Thrashocore : review Skylla Mindlag ProjectChronique Skylla Thrashocore
Tracklist:
  1. Desdemona
  2. Guerilla
  3. Until the end
  4. Du pain et des jeux
  5. Into the void of death
  6. Mika
  7. Doomsday

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Date : 6 mars 2005

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Thrashocore : review Skylla

Si on s’en tient à la bio du groupe, Skylla clôt apparement la bilogie (ouais, c’est pour faire plus pompeux, parce que dire juste « Euh, ouais, y’en a deux, quoi. », c’est moins classe) du chapître nommé Karybda-Skylla, entamé par le MCD ayant pour titre… Karybda, bien joué (rapellons à toute fin utile qu’il n’y avait que deux parties, ce qui facilitait la réponse). Ce chapître est lui-même le début d’un plus grand concept. N’ayant pas écouté la première réalisation du groupe, à part deux morceaux disponibles sur leur site, d’ailleurs très proches de ceux de Skylla, je ne pourrais pas vraiment dire s’il y a une continuité quelconque autre que celle du concept. Le concept, d’ailleurs nous est à peu près expliqué, toujours sur ce même site. On pourrait le résumer comme une espèce de partage en couille assez bizzare, puisque ça parle pèle-mèle de mythologie grecque, de pactes, de cauchemars, et d’une sorte de philosophie de vie que les membres de Mindlag Project essayeraient de faire découvrir aux gens. Enfin je vais pas m’avancer, je dois sûrement pas avoir tout compris, et puis c’est leur truc, ils sont dedans, alors pour une fois qu’on a pas droit à des paroles piquées à Roger Miret, on va pas s’en plaindre.

Bon, parlons un peu de musique, maintenant. Après une intro rappellant beaucoup celle du « Blackened » de Metallica ou du « Down Again » de Chimaira (les seconds étant influencés par les premiers, j’aurais pu faire plus court, merde…), les choses sérieuses commence, et le premier morceau, « Desdemona », déboule rellement. Là, on se rend compte que la prod est plutôt très bonne, assez puissante et claire (peut-être un léger grésillement des guitares, mais rien de grave), et qu’en plus derrière ça envoie quand même pas mal. Entre les mosh-parts, les accélérations appuyées par la batterie de fort belle façon et les hurlements convaincus, y’a de quoi faire. Globalement, je trouve que Mindlag Project se rapproche beaucoup de Saïlence (les deux groupes étant tous les deux de Marseille, et en plus sur le même label, c’est pas si étonnant, remarquez), mais en franchement mieux, avec en plus une pêche, une agressivité et un je ne sais quoi, qui fait que j’accroche bien plus aux seconds.

Le premier morceau fait ensuite place au second (oui, je sais, merci), et là on se retrouve avec, à mon avis, la perle de ce mini. Le groupe se lance dans une intro carton au possible, les riffs en PM se succèdent, la double-pédale est omniprésente, une ligne tordue de gratte vient appuyer le refrain, non, franchement, « Guerilla », c’est du tout bon (et en plus le chant français passe bien, ce qui doit être signalé). Malheureusement, après ce très bon début, le groupe a tendance à trop proposer de morceaux mid-tempos basés sur les ambiances (ceci dit réussies), alors qu’il se révèle vraiment excellent dans le gros tir de barrage thrash, comme le second titre déjà cité et le final de « Doomsday », le morceau de clotûre, qui fait penser à celui de « One » (on revient sur les Mets), voire à celui de « None But My Own » de Machine Head (ceux qui me connaissent sauront que ce n’est pas un maigre compliment). C’est le principal défaut que je trouverais à ce skeud, qui, ceci mis à part, fait montre d’un professionnalisme certain (le tout est carré au possible), et d’une réelle aptitude à proposer des plans intéressant (ça fait très bulletin scolaire, ‘trouvez pas?), comme par exemple le break de « Du Pain Et Des Jeux », qui apporte d’agréables réminiscences hardcore.

Je vois pas vraiment quoi ajouter d’autre, si ce n’est qu’on tient là un groupe qui mérite vraiment de se faire connaître, avec un message personnel et une détermination affichée, bref des gars qui n’en veulent, et ça, c’est bien. Les prochains chapitres seront à guetter, surtout si le groupe choisis d’accélérer le tempo global. Bon, je retourne me mettre « Guerilla », moi.

Chroniqueur : Cyd



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